Janvier 2015. « Le casting mannequin c'est pas ici. » Le joli brun qui a passé la porte de mon ''bureau'' semble assez perdu. Grand, mignon, on dirait un mannequin, ce qui me perturbe. « C'est gentil mais en réalité, je suis photographe et je cherche mademoiselle Wallace. » Je sais plus où me mettre. Est-ce qu'il y'a un trou de souris où je pourrais aller me cacher s'il vous plaît ? « Mon dieu, je suis vraiment désolée. Et c'est moi, mademoiselle Wallace. » Sérieusement, je sais plus où me mettre. « Dans la mesure où c'est un compliment, y'a pas de quoi s'excuser. » Voilà comment j'ai rencontré Aidan. Je sors du bureau, prête à aller l'aider pour le shooting photo. On monte dans l'ascenseur et après que les portes se soient fermées, je suis aveuglée par un flash. C'est le dit brun avec son appareil photo. « La prochaine fois, demande. Ou préviens au moins. » « Les photos qui sont prises sur le moment sot tellement mieux que celles qui sont planifiées. » Et ça, c'est de la répartie. Les étages défilent et on se retrouve à l'étage où se passe le shooting photo. C'est une grande première pour moi étant donné que je viens d'arriver (merci les recrutements internet).

Une journée de terminée, une. La première d'une longue série. Au moment où j'ouvre la porte de l'atelier, Aidan s'apprête à frapper. « Ah, salut Aidan. Tu m'as fais peur ! » J'avoue, je m'attendais pas à le voir quand j'ai décidé d'ouvrir la porte. « C'était pas voulu. » Il se met à rire. Je perçois ça comme un rire nerveux. Voir quelqu'un de nerveux, ça me rend nerveuse moi aussi. « Tu dois récupérer quelque chose dans l'atelier ? » Ignorant totalement la raison qui l'a poussé à monter à cet étage, je lui adresse cette drôle de question. « Non en fait, c'était toi que je venais voir. » Et un sourire plus tard... « Ah ouais ? » « J'ai entendu dire que tu venais de débarquer et que t'étais à la recherche d'un appartement. » Je ferme la porte, le quittant des yeux quelques instant. « Les ragots vont vite décidément. » « En fait, je suis à la recherche d'un colocataire... ou une, si ça te dit. » Je relève les yeux vers le beau brun. Dieu aurait-il décidé de mettre un sauveur sur ma route ? C'est vrai que loger dans un motel c'est pas terrible, même si je ne suis pas arrivée en ville il y'a longtemps. Ma curiosité me persuade d'aller jeter un coup d’œil à l'appartement. « Ce serait génial. » C'est de cette manière que j'ai emménage chez Aidan. Je m'attendais pas à ce que ce soit aussi rapide d'ailleurs.


Mai 2015. « Salut la belle au bois dormant ! Pas trop la gueule de bois ? » Je suis pas du matin, c'est bien connu. Du coup, le dimanche, je me lève pratiquement à midi ! Alors quand, en plus, je sors prendre un verre, je vous en parle même pas. « Oh la la, les excès. » Je m'assied et je cale ma tête entre mes mains. Bon sang, quelle horreur ! On dirait que quelqu'un est entrain de prendre un malin plaisir à jouer de la batterie dans ma tête. Pourquoi seigneur, pourquoi ? Je ne suis même pas en mesure de me souvenir de ce que j'ai fait. Je lève honteusement les yeux vers mon colocataire qui aussitôt se met à rire. Qu'est ce qui s'est passé hier ? « Allez, accouche, qu'est ce que j'ai fait de gênant hier soir ? » Il rigole de nouveau et vient s'asseoir à côté de moi. « Rien ne t'en fais pas. C'est juste mignon de te voir t'inquiéter ainsi. » Est-ce que j'ai le droit de le frapper ? J'attrape le coussin qui est à ma porte et je lui balance au visage en rigolant. « T'aurais pas dû faire ça. » Mise en garde ou menace ? Je le regarde, intriguée. Il se lève et disparaît de la pièce. C'était probablement des menaces en l'air. Je me lève et je file à la cuisine afin de préparer mon petit déjeuner. « En parlant d'excès, tu fais quelque chose ce soir ? » Je vais avoir besoin d'un chaperon ce soir, quelqu'un qui veillera sur moi et qui m'empêchera de boire, grande soirée, ce serait bien de ne pas trop boire et surtout, de ne pas arriver seule. Non, je ne me sers absolument pas de lui. « T'as quelque chose de plus intéressant à proposer que regarder la télé ? » Il fait son retour dans la pièce principale de l'appartement, intrigué par ma question probablement. « J'ai été invitée à une soirée, ça te dit de venir avec moi ? » ça fait un peu désespérée non ?

Il a finit par accepter de m'accompagner à la soirée. Il est dix-neuf heures trente. Pour une fois je suis à l'heure. Enfin, presque, il ne reste qu'à décider quelles chaussures je vais porter. « Candace, le taxi est là. » Je finis par choisir une paire de chaussure noire, pour pas changer. Le noir avec du noir, ça passe toujours. Je sors de ma chambre et la réaction d'Aidan ne se fait pas attendre. « Waw... tu es carrément... canon ! » Oh stop, i'm blushing. J'attrape mon sac et on sort de l'appartement. C'est parti pour une nouvelle soirée. Et un dimanche en plus, ça va être du joli demain. « Empêche moi de boire ce soir s'il te plait. » Aidan ferme la porte de l'appartement et on avance en direction de l'ascenseur. « Mince, ça fou en l'air mes plans. » Je le regarde, à moitié choquée. Quels plans ? « Je rigole » s'empresse t'il de me répondre. Merci de la précision, c'est toujours mieux ! (...) On rentre à l'appartement trois heures plus tard. Un peu amochés par le champagne sans doute. On parle, on rit et on fait les cons dans l'ascenseur. Et une fois arrivé devant la porte de l'appartement, Aidan se met à la recherche des clés alors que je me pose contre le mur à côté de lui. Quelle soirée. Décidément, je ne saurais jamais passer une soirée tranquille, sans alcool. Mais c'était carrément génial ce soir. Difficilement, il arrive à ouvrir la porte et on rentre à l'appartement, je ne vous dit pas la difficulté pour trouver l’interrupteur. Il m'attrape par la main, m'attire vers lui et il m'embrasse. Il pose ses mains sur mes hanches et je lui rend son baiser. Et c'est tout. Alors qu'on se rend compte de ce qu'on fait, on décide de remettre ça sur le dos de l'alcool et d'aller se coucher, tranquillement.